Révision des décrets de périnatalité de 1998 pour des effectifs adaptés aux besoins, suivant les recommandations du Collège National des Sages-Femmes, du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français, de la Société de Médecine Périnatale et de la Société Française d'Anesthésie Réanimation.
Actuellement les effectifs minimums sont systématiquement appliqués dans les maternités, sans prise en compte de l’évolution de l’obstétrique, des regroupements de maternités, de l’augmentation du temps administratif de tenue de dossier, du nombre d’accouchements réalisés, du type d’établissement, mettant ainsi en jeu la sécurité des professionnels, des patientes et de leurs enfants. Dans les services d'hospitalisation, par manque de sages-femmes, des infirmières sont mises en poste à leur place car le décret ne définit pas de quota de patientes dans les services, ni en fonction du nombre d'accouchements.
Quotidiennement, des sages-femmes mettent en jeu leur diplôme en tentant d’assurer la gestion simultanée de plusieurs patientes et de leurs nouveau-nés. Quotidiennement des sages-femmes mettent en jeu leur santé en assurant des plannings qui ne sont pas en adéquation avec les textes régissant la fonction publique hospitalière.
Mais difficile d’avancer sur cette thématique du fait de la complexité des recrutements dans les maternités, impossibilité de se faire remplacer en libéral, 20 % de places vacantes en début de formation, 10 % de non diplômé.e.s en fin de cursus, passerelles et reconversions professionnelles, le métier de sage-femme attire de moins en moins. Pire, il est désormais fuit par les professionnels.